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Actualité

Il dit avoir été roué de coups par les ADS. Les bandes vidéo ne racontent pas la même histoire…

Un étudiant poitevin de 21 ans dit avoir été tabassé par les ADS du Moulin Enchanté, une boite de nuit de Condac (région Poitou-Charentes). Ceux-ci ont une autre version. La bande de vidéosurveillance montre une bande surexcitée s’en prendre aux ADS puis revenir, armée de battes et de barres de fer, pour détruire du mobilier. Selon le personnel de la boîte, la victime faisait partie de cette bande dont aucun des membres n’aurait été frappé par les ADS.

Dans la nuit du 24 au 25octobre 2014, Jessy Mathis, un étudiant poitevin de 21 ans, dit s’être rendu avec un ami au Moulin enchanté à Condac. Quelques heures plus tard, il est conduit par sa petite amie aux urgences à l’hôpital de Poitiers. Elle le photographie: le visage de son copain est tuméfié.

il prétend avoir été roué de coups par les ADS de la boite de nuit. Tout aurait commencé par une bagarre sur le seuil de la discothèque entre «des jeunes qui étaient en train de se faire refouler par les videurs». «Je me suis reculé pour bien leur faire voir que je ne faisais pas partie de ce groupe. [...] C’est à ce moment-là que j’ai entendu un des videurs dire: “C’est lui, c’est lui”.»

Il raconte avoir alors été aspergé de gaz lacrymogène puis, tombé au sol, avoir essuyé des coups de pied et de poing. Selon sa petite amie, à l’hôpital, on lui diagnostique «trois fractures du crâne, un nez cassé, la mâchoire déplacée, un œil poché». Le jeune Poitevin aurait donc été la victime innocente d’un passage à tabac en règle par des ADS agissant sans discernement.

«Ce n’est pas du tout comme ça que ça s’est passé»

Une version de l’histoire qui met hors de lui le patron du Moulin enchanté, Franck Quoniam. «Ce n’est pas du tout comme ça que ça s’est passé. Ce garçon qui nous accuse faisait partie d’une bande très agressive qui nous a attaqués, frappés, sans que nous puissions répliquer.»

Plusieurs caméras ont filmé la scène. Et elles racontent une histoire bien différente que celle avancée par le Poitevin.

1h40. En compagnie de cinq autres garçons avec lesquels il discute, il fait le pied de grue à l’entrée jusqu’à ce qu’une bagarre éclate.

La bande s’en prend à un ADS ainsi qu’à Franck Quoniam. Ceux-ci ne peuvent répliquer. L'employé de sécurité, violemment frappé, «s’est fait poser quatre points de suture à la lèvre». Les agresseurs se dispersent. Le jeune Poitevin n’a frappé personne. Il s’en va aussi, après avoir essuyé, comme les autres, une projection de gaz lacrymo.

Une heure trente plus tard, la bande revient. Parmi elle, pas de Jessy Mathis. Ces jeunes sont armés de barres de fer, de battes. Ils brisent des carreaux, casse du mobilier extérieur, provoquent les videurs puis s’en vont. Une scène qui, pour Franck Quoniam, prouve que les victimes ne sont pas celles qu’on croit.

«On travaille, on se fait taper dessus, détruire du matériel et on nous accuse! Ce garçon, qui faisait partie de la bande, on ne lui a rien fait. Dans cette histoire, nous sommes les victimes.» Mais alors comment Jessy Mathis a-t-il été blessé? Le patron n’a pas d’explication.

La gendarmerie, qui s’est procuré les bandes vidéo, mène l’enquête.

Source : http://www.charentelibre.fr/