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Actualité

Toujours le bras de fer sur les salaires

En branche rien ne bouge, c'est toujours le même bras de fer sur nos salaires. Toutes les négociations restent bloquées pour cause d’entêtement des employeurs sur cette question des salaires !

Le SNEPS-CFTC  a décidé de suspendre toutes les négociations en cours tant qu’un vrai accord sur les salaires ne sera pas trouvé. Une première proposition a été faite lors de la commission mixte paritaire du 12 février dernier : une augmentation de la grille des salaires de 10% sur les 3 prochaines années. Une dernière proposition a été faite, avec toutes les autres OS de salariés, pour augmenter la grille de 15% sur les 3 prochaines années. La balle est dans le camp des organisations patronales maintenant.

STOP à un métier règlementé payé comme un job !

Depuis 2002 nos métiers ne cessent d’être dévalorisés alors qu’on nous demande toujours plus… Le résultat ? Des professionnels en dessous du SMIC, cumul des CDI et sous-traitance, mépris de nos missions, déficit d’image dans l’opinion publique…  On voit nettement l’effondrement de nos salaires illustré dans le tableau ci-dessous par les 3 premiers coefficients de notre grille :

 

2002

2005

2008

2011

2016

2017

2019

SMIC*

1035.88

1217.88

1321.02

1393.82

1466.62

1480.27

1521.22

Coef 120

1146.02

1260.54

1337.57

1367.00

1439.30

1482.51

1500.30

Coef 130

1161.57

1277.64

1355.71

1405.41

1479.74

1501.94

1519.96

Coef 140

1178.84

1286.41

1375.63

1447.58

1524.13

1546.99

1565.55

(*) SMIC et grille mensuels bruts pour 151.67 heures de travail (en euros).

L’écart avec le SMIC était de +10,63% en 2002 pour le coefficient 120 et s’est érodé pour arriver à -1,38% en 2019.

Et pendant ce temps tout augmente :

Progression persistante du prix de l’énergie 

2016

2017

2018

+ 0.2 %

+ 6.2 %

+ 8 %

 

Stagnation de la moyenne annuelle du pouvoir d’achat par personne 

1998 - 2008

2008 - 2018

2 %

0.3 %

 

 Augmentation annuelle de l’indice de référence des loyers

2016

2017

2018

+ 1.18 %

+ 1.05 %

+ 1.74 %

Une revalorisation de la grille en 2019 nettement insuffisante

Au 1er mars 2019 notre grille n’a été revalorisée que de 1.2 %, l’accord avait été signé en août 2018 pour une application au 1er janvier 2019 mais l’arrêté d’extension n’est paru qu’en février 2019. On a donc perdu 2 mois d’augmentation de salaire. Même avec cette augmentation, les coefficients  120 et 130 restent en dessous du SMIC. Ils sont réévalués pour se positionner au même niveau que le SMIC mais toutes les primes conventionnelles sont calculées par rapport au salaire de base conventionnelle et non par rapport au SMIC, ce qui engendre une perte plus importante pour ces deux coefficients.  Et ce n’est pas l’instauration de l’indemnité « entretien des tenues » de 7 euros net par mois qui bouleverse les choses (versée 11 mois sur 12 afin de tenir compte des périodes de congés de chaque salarié).

À ce rythme, le coefficient 140 subira le même sort que les 120 et 130 lors de la prochaine augmentation du SMIC (au 1er janvier 2020 ?)…

Allègements de cotisations, crédit d’impôt,… Tous les bénéfices pour les entreprises

Depuis 1993, plusieurs dispositifs publics permettent aux entreprises de réaliser une économie importante sur les rémunérations. Du fait de la transformation du CICE en baisse de cotisations, les entreprises bénéficient de nouveaux allègements depuis le 1er janvier 2019 : réduction des cotisations maladie de 6% du salaire brut sur les rémunérations allant jusqu’à 2.5 SMIC et des cotisations d’assurance chômage ainsi que des complémentaires sur les rémunérations allant jusqu’à 1.6 SMIC, dès le 1er octobre 2019, baisse supplémentaire de 4% des cotisations sociales au niveau du SMIC. Bientôt, avec l’ensemble des allègements, l’employeur ne payera donc quasiment plus de cotisations sociales patronales sur une rémunération au SMIC (pour un salarié non cadre, rémunéré au SMIC, dans une entreprise de plus de 20 salariés).

Le SNEPS-CFTC en première ligne pour les salaires

Le SNEPS-CFTC est totalement mobilisé dans le blocage des accords en branche pour faire bouger les organisations patronales dans cette revendication de meilleurs salaires. La CMP (Commission Mixte Paritaire) du 10 mai 2019, n’a duré qu’une heure trente. Il y avait pourtant la négociation de l’accord handicap, qui, si elle n’aboutit pas, pourraient entrainer des pénalités financières pour les entreprises de sécurité privée.

C’est un bras de fer. Les organisations patronales semblent plus préoccupées par leur fusion et n’ont conscience de la rupture à venir. De futures actions de terrain pourraient venir durcir la contestation d'une profession de plus en plus qualifiée, de plus en plus exposée dans une société de plus en plus violente.

Les autres chiffres inquiétants de notre branche :

  • Le turnover devient exponentiel et se chiffre à 91%*
  • L’auto-entreprenariat prend des proportions inquiétantes avec 7358 entreprises de 0 salarié*

 (*) Source rapport de branche de l’Observatoire des Métiers de la Sécurité Privée