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Actualité

Le marché de la sécurité privée rentre dans le rang.

Le secteur est en voie de régulation. Affaiblies, les entreprises se regroupent pour atteindre une taille critique. Cet article tiré des echos permet d’avoir une des lectures que nous pouvons faire sur l’état des lieux de nos métiers. Il n’évoque pas nos salaires trop bas alors que nous n’avons jamais été autant formés… 2015 sera encore pour le sneps-cftc une année de batailles et de propositions pour contribuer à faire évoluer notre branche.

Avec l’Euro 2016, les entreprises de la sécurité sont dans les starting- blocks. Un énorme marché se présente. Un de ceux qui jettera la lumière ou l’opprobre sur cette filière longtemps décriée. Gardiennage (70 % de la profession), video-protection, encadrement des manifestations sportives, sécurité aéroportuaire, transport de fonds... En réalité, le secteur est très hétérogène. Selon les derniers chiffres de l’Observatoire des métiers de la prévention et de la sécurité, on dénombre 3.600 entreprises qui emploient au moins un salarié en 2013 (9.660 en comptant les entreprises à 0 salarié). Ces structures réalisent 5,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires hors taxes et emploient environ 150.000 salariés. A la faveur d’une réduction budgétaire du côté public, la sécurité privée grignote du terrain. « Un agent public pour un agent privé » sera bientôt la règle. La loi sur la piraterie maritime de juin 2014, qui permet aux armateurs d’avoir recours aux sociétés privées, en est une illustration. L’Etat organise depuis quelques années l’assainissement de ce secteur appelé à se développer. « Dans les années 1980, c’était la jungle dans ces sociétés : niveau de management très faible, peu de respect du droit du travail... » glisse un patron.

Une meilleure formation

La mise en place du Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS) en janvier 2012 a changé la donne. Chargé de délivrer une carte professionnelle pour les salariés, les entreprises et les dirigeants, l’organisme doit aussi délivrer un agrément pour démarrer une entreprise. Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, a confirmé début décembre la poursuite de cette « moralisation » qui passera aussi par une meilleure formation. Mais attention à l’effet trompeur. Il n’est pas question d’explosion du marché. « J’entends parler d’un secteur en croissance. Je ne suis pas d’accord. Depuis cinq ans, il est en baisse de volume, les clients tirent les prix vers le bas. On peut au mieux espérer un marché plat », tempère Michel Mathieu, PDG de Securitas, un des rares poids lourds du secteur. La crise est passée par là. Les perspectives de croissance de 3 à 4 % par an des années 2000 se sont effondrées. Les clients (entreprises, collectivités locales, etc.) ont serré la vis. Le secteur, dominé par des TPE, est fragile. Les marges y sont faibles, oscillant entre 1 et 5 % de résultat net. « Le marché de la sécurité privée, c’est un millier de sociétés créées par an et un millier de défaillances », décrit Geoffroy Castelnau, PDG de DPSA Ile-de-France (22 millions d’euros de ventes). Avec cinq autres sociétés, il a créé en février 2013 un GIE, Securalliance, qui emploie 2.100 salariés et achèvera l’année avec 70 millions d’euros de ventes. « Cela nous permet de remporter des gros marchés nationaux », explique le fondateur. D’autres regroupements sont en cours, encouragés par le Syndicat national des entreprises de sécurité (Snes), comme le Consortium de la sécurité privée qui, avec 15 sociétés, deviendrait le 4e acteur national.

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