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Actualité

L'hara-kiri annoncé de la branche Sécurité.

Retrouvez sur cette page de notre site l’intégralité de l’édito de Jean-Baptiste PANDZOU, Président du SNEPS-CFTC, du dernier numéro de l’adhérent, le journal du syndicat.

La dénonciation de l’accord du 1er décembre 2006 relatif aux qualifications professionnelles (métiers repères) par l’USP par un courrier du 12 octobre 2015, nous est apparue comme une décision supplémenta ire de crispation dans la négociation de la branche Sécurité, tant l’objectif visé n’est, dans les conditions actuelles, vraiment pas réalisable.

Le contexte ne s’y prête pas ; la NAO relatif aux salaires 2015, a abouti à la signature de l’Avenant du 9 janvier 2015 − l'USP était le seul syndicat patronal non signataire. Cette NAO a permis la revalorisation des salaires et des primes de panier de 1,20 % en août 2015, après une année 2014 où la seule signature du SNEPS-CFTC n’a pas permis le bénéfice d’une revalorisation de 1,00 %.

Ce contexte délétère s’est encore détérioré en NAO 2016, lorsque deux organisations syndicales signataires comme le SNEPS CFTC de l’accord de méthode du 05 mai 2015, fixant le déroulement des négociations sur les qualifications professionnelles, l’ont dénoncé afin de mettre la pression sur la NAO.

Le SNEPS-CFTC, dans un souci de responsabilité, a tenu par courrier du 05 octobre 2015 adressé à l’USP, au SNES, au SESA ainsi qu’aux autres OS salariales, à maintenir sa signature, dissociant  la négociation sur les classifications de celle sur les salaires.

Mais cette dénonciation à la hussarde des métiers repères, qui détricote 17 ans de négociation marathon et un accord histoire, participe à tout le moins à la technique de la terre brulée, c’est un pari que d’aucun qualifieraient d’hara-kiri. Déjà à la première réunion prévue pour aborder le sujet, le 05 novembre 2015, il est apparu que seul le SNEPS-CFTC n’était pas informé de l’annulation de cette réunion (erreur de mail…). Quid du dialogue social ?

Certaines parties du projet d’accord sont, d’après une rapide analyse de nos spécialistes, une catastrophe pour le salarié ; donc inacceptables. Et le SNES fait une contre-proposition d’un accord de substitution du même acabit… Le temps est vraiment compté, dans notre branche où les accords obtiennent une signature à minima et notamment si l’on tient compte des délais d’extension. Les conditions pour négocier font encore défaut.

Le SNEPS CFTC ne s’imagine néanmoins pas dans une impasse de négociation, mais nous redoutons la tragédie de la signature d’un accord comme celui du transfert du personnel. Nous ne voulons pas d’un nouvel accord perdant-perdant. 

Par ailleurs, les événements tragiques survenus ce vendredi 13 novembre 2015, au cours desquels les agents de sécurité ont assuré leur mission, certains au péril de leur vie, marquent une accélération de l’augmentation de la demande de sécurité privée dans notre pays. Déjà, après les attentats de janvier 2015, la sollicitation d’agents affectés dans le cadre du plan Vigipirate n’avait jamais atteint un tel niveau alors que dans le même temps, les conditions de travail dans notre branche sécurité n’avaient  jamais été aussi difficiles. Et pour faire face à cette demande accrue, le SNES entend faire fonctionner la souplesse sociale et la flexibilité tant en matière de formation qu’en matière de temps travail.

Le fait est que nos métiers ont un déficit d’attractivité et sont soumis à un turn-over exceptionnellement élevé.  La flexibilité et la libéralisation du temps de travail hebdomadaire prônées par les syndicats patronaux n’opérera pas un accroissement constant des effectifs des personnels de la branche. Rendre nos métiers plus attractifs passera par une revalorisation significative des tarifs et en définitive des salaires. Le tournant historique que nous connaissons devrait être l’occasion pour tous les acteurs de la branche de tirer le métier vers plus de reconnaissance et plus de valeur ajoutée.

Le SNEPS-CFTC est en état de veille permanent.  Entre l’Euro 2016 et la fin de l’année 2016, il risque d’avoir dans notre métier plus que du sport !

 

Jean Baptiste PANDZOU - Président du SNEPS-CFTC