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Actualité

Prime de 1000 euros - Lettre au Ministre de l'économie

Le 20 mars dernier, Bruno Le Maire, a appelé les entreprises des secteurs essentiels à verser une prime défiscalisée de 1000 euros à leurs salariés. Une sorte de « récompense » pour tous les travailleurs qui « ont eu le courage de se rendre sur leur lieu de travail » malgré l’épidémie de Covid-19 due au coronavirus. La réponse du GES (groupement des entreprises de sécurité) à été pour le moins édifiante.

Le 20 mars dernier, Bruno Le Maire, a appelé les entreprises des secteurs essentiels à verser une prime défiscalisée de 1000 euros à leurs salariés. Une sorte de « récompense » pour tous les travailleurs qui « ont eu le courage de se rendre sur leur lieu de travail » malgré l’épidémie de Covid-19 due au coronavirus. La réponse du GES (groupement des entreprises de sécurité) à été pour le moins édifiante (voir pièce jointe à la fin de l’article).

Notre Président a donc décidé d’apporter une réponse pédagogique pour le GES en sollicitant le Ministre de l’économie afin que celui-ci encourage plus fortement les entreprises  de la prévention sécurité  à verser la prime annoncée.

 

Monsieur le Ministre,

Le syndicat National des Employés de la Prévention et de la Sécurité (SNEPS-CFTC), organisation syndicale de salariés représentative de la branche Prévention-Sécurité, vous félicite de votre décision d’instaurer une, bien méritée, prime défiscalisée et désocialisée de 1000 euros pouvant même être porté à 2000 euros selon vos récentes déclarations.

Malheureusement, dans les faits, l’application dans le secteur de la prévention sécurité ne semble pas être à l’ordre du jour.

Alors que même si la santé des travailleurs est pour nous une priorité absolue et que nous regrettons de voir encore des collègues travailler sans équipements de protection, nous déplorons tout autant ce mépris et ce manque de considération pour notre fonction de la part de certains groupements de la profession.

C’est pourquoi nous sollicitons aujourd’hui votre haute bienveillance afin que vous encouragiez  plus fortement les acteurs de la prévention sécurité, par toutes les mesures que vous jugerez nécessaires, à verser la prime que vous avez vous-même annoncée.

L’argument du Groupement des entreprises de sécurité (GES), selon lequel votre mesure aurait été de nature à devenir un chantage au travail et un risque de droits de retrait massifs est parfaitement fallacieux puisque comme vous pouvez le constater depuis votre annonce, il n’en est rien, les agents de sécurité de la profession ayant le sens des responsabilités et une conscience professionnelle forte qui leur a faire prendre toute la mesure de leur importance dans cette situation de sécurisation indispensable aux activités sanitaires, logistiques et industrielles de la Nation qui devaient nécessairement se poursuivre.

Bien au contraire, ceux-ci ont poursuivi leurs activités malgré les carences en fournitures de protection individuelle dans un secteur (la prévention sécurité) ou il n’est pas pourtant pas acceptable de ne pas avoir disposé préalablement de tel équipement puisque nous sommes par ailleurs sensés utiliser ces EPI dans nombre de nos missions hors cadre pandémique : port d'un masque respiratoire ffp3 jetable lors d’intervention près des tours aéroréfrigérantes dans les IGH (immeuble de grande hauteur) ou port de gants pour les interventions sanitaires dans les ERP (établissement recevant du public).

L’autre argument, financier celui-ci, serait audible, s’il n’était pas tout simplement faux ! Selon le GES, les marges du secteur de la prévention sécurité seraient voisines de 0% !

Je vous rassure, il n’en est rien et même si notre secteur est effectivement connu pour avoir des marges faibles, les études créditent tout de même notre profession d’un taux de marge (EBE/VA) médian de 7 %.

https://www.interieur.gouv.fr/content/download/112696/900889/file/insee-presentation-secteur-securite-29-juin-2018.pdf.

Quant au chômage partiel allégué comme énième excuse, vous êtes vous-même bien au fait du caractère encore une fois fallacieux de ce type d’argument au vu du fait que c’est votre gouvernement qui prendra en charge cette dépense puisque l’allocation de l'État et l'Unédic couvrent pratiquement la rémunération d'un salarié payé au SMIC (soit le salaire d’un agent de sécurité…).

Monsieur le Ministre, depuis le début de la pandémie, chaque jour, des agents de sécurité indispensable à la société tout comme le sont les personnels soignants, les routiers ou les caissières des grandes surfaces, font face courageusement et exerce leurs missions au risque d’être infectés, confronté de surcroit à une pénurie d'équipements de protection individuelle, tels que des masques et des gants. Ces salariés qui « ont eu le courage de se rendre sur leur lieu de travail » comptent aujourd’hui sur vous pour mettre en œuvre par les actes les paroles qu’ils vous ont entendu tenir.

Dans l’attente de votre réponse, nous vous adressons, Monsieur le Ministre, nos plus respectueuses salutations.

Stéphane BOUDON

Président du SNEPS CFTC

Courrier du SNEPS CFTC à Bruno LE MAIRE

Courrier du GES à Bruno LE MAIRE