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Actualité

Interview de Stéphane Boudon pour le journal Sud-Ouest sur les raisons de la pénurie probable d'agents de sécurité pour les JO

Stéphane Boudon, Président du SNEPS-CFTC, était interviewer par le journal Sud-Ouest (édition du 21 novembre 2023) sur les raisons de la pénurie d’agents annoncée pour les JO. Le constat est simple : pour assurer la sûreté des Jeux olympiques, 25 000 postes d'agents de sécurité serraient nécessaires, on peut déjà estimer que beaucoup d'agents formés actuellement pour les JO manqueront à l'appel le 29 juillet prochain.

Extrait de l’interview :

« Si d’importantes sociétés spécialisées dans la sécurité ne se sont pas positionnées sur le marché des Jeux olympiques, c'est qu'elles savent qu’elles ne pourront pas répondre à la demande. Alors qu'on nous parle d’au moins 22 000 postes nécessaires pour les seuls JO, notre secteur manque structurellement de 20 000 collaborateurs. Et ça, tous les jours ! »

Stéphane Boudon ne croit pas, comme beaucoup de patrons du secteur, que la filière française de la sécurité privée puisse répondre aux attentes annoncées - mais non confirmées précisément par le comité d'organisation des jeux - du nombre d'agents nécessaires pour satisfaire les besoins de sûreté de cet évènement planétaire.

Concernant la formation écourtée :

Pour répondre aux besoins des JO, un certificat de qualification professionnelle (CQP) d'agent de sécurité de l'événementiel - une formation de 105 heures (contre 175 heures pour le titre d'agent de prévention et de sécurité) - a été pensé.  Même si la formation est rémunérée par Pôle emploi et que la Région Île-de-France offre une prime de 600 euros pour les candidats, ces derniers sont peu nombreux (1 500 CQP attribué à ce jour, NDLR). Pour Stéphane Boudon cela ne suffira pas et il pose la question : Que fera-t-on d’eux en attendant les JO et combien seront encore disponibles l’été prochain ? 

80 % des salariés du secteur sont payés au smic.

Le Président du SNEPS-CFTC souligne que depuis peu, la moitié de la prime de la Région Île-de-France n’est attribuée qu'à la signature d'un contrat avec une entreprise de sécurité. Mais, dans un contexte de tensions sur l'emploi, beaucoup d'autres secteurs risquent de recruter celles et ceux qui auraient pu grossir les rangs de la sûreté pour l’événement sportif. C’est d'autant plus vrai que 80 % des salariés du secteur sont payées au smic et que ce n'est pas un hasard si, dans nos métiers, le taux de turn-over annuel est de 80 %.