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Actualité

Calais : les salariés de la société de gardiennage LSI inquiets pour leur avenir.

Heures supplémentaires non payées, salaires de septembre payés avec des chèques en bois... Les salariés de LSI, présents sur le site Umicore, pensent que leur direction marseillaise leur prépare un mauvais coup.

Les dirigeants de la société de gardiennage LSI (pour Littoral Sécurité Intervention) sont-ils en train de mettre la clé sous la porte ? C’est ce que craignent les quelque trente salariés calaisiens, employés sur les sites d’Umicore, quai de la Loire, et d’IDS, zone des Dunes. Ce vendredi matin, ils se sont réunis au poste de garde, quai de la Loire, revêtus pour la plupart d’une chasuble aux couleurs de la CFTC, le syndicat majoritaire. « Cette année, la société a changé deux fois de gérant, une fois en janvier, une fois en juillet. Nous sentons bien que les choses ne tournent pas très rond », résume Angelina Duchene, déléguée du personnel.

D’abord, une importante baisse d’activité a touché LSI. « Nous perdons deux contrats avec Norbert Dentressangle, dont nous assurions la surveillance sur les sites de Transmarck et de Lesquin. Nos patrons ne mettent pas à jour les dossiers administratifs indispensables pour ces contrats de gardiennage. Notamment, ils ne sont pas à jour des cotisations URSSAF, apparemment pour plus de 250 000 €. Nos clients ne peuvent faire autrement que de changer de prestataire. »

Les problèmes de salaires ont suivi : « Nos heures supplémentaires ne sont pas payées et quand elles le sont, c’est sous la forme de remboursement de frais kilométriques, ce qui n’est pas légal », poursuit la déléguée. Depuis la fin de l’été, la situation empire : « Les salaires de septembre ont été payés en retard, et par chèque. Certains étaient sans provision. Finalement, nous avons eu des virements, qui viennent juste d’arriver. » Un retard aux conséquences dramatiques pour l’un des salariés : « Avec le retard des paiements, le chèque en bois, les agios, je me retrouve interdit bancaire ! Je ne peux même pas faire le plein de ma voiture pour aller voir ma fille hospitalisée à Lille ! », se plaint-il.

Les salariés et leurs délégués n’ont aucun contact direct avec la direction de leur entreprise. « Il y a le beau-frère de la patronne qui est là. Il veut qu’on lui donne les clés du véhicule de service, et celles du bureau du responsable du site ».

« Ce que nous craignons, c’est qu’ils ferment tout et disparaissent dans la nature, conclut Angelina Duchene. C’est pourquoi nous avons saisi l’inspection du travail, ainsi que le tribunal de commerce de Marseille. Nous devons nous mettre sous la protection de la justice. »

Source : http://www.lavoixdunord.fr/