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Actualité

Aéroport d'Ajaccio : préavis de grève des agents de sûreté

L'attente promet d'être longue le jeudi 8 décembre dans les halls de l'aéroport Napoléon Bonaparte. Ce jour-là, si un accord n'est pas trouvé entre les agents de sûreté de la société Sap Sur et leur direction, une grève illimitée débutera à partir de la prise de fonction, à 5 h 25, à l'appel de l'intersyndicale CGT, STC et CFTC.

Le litige porte sur la prime PASA, une prime pourtant conventionnelle. "Chaque année, à la fin du mois de novembre, l'employeur doit nous verser une prime qui équivaut plus ou moins à un 13e mois. Cette année nous n'avons pas vu cette prime sur nos fiches de paie et notre direction nous a annoncé qu'elle ne la verserait pas".

Une action en référé

Le problème, c'est que cette prime est issue d'un accord de branche incluant tous les agents de la sûreté aéroportuaire en France. En un mot comme en cent, elle fait partie de la convention collective de ces agents. Dès lors, outre le préavis de grève, les représentants du personnel ont saisi la justice par une action en référé.

"La nouvelle direction (l'entreprise a été cédée à la société Sap Sur au mois d'avril dernier après la liquidation de la société Arcosur) ne veut rien entendre. Elle dit que le liquidateur ne l'avait pas prévenue d'un certain nombre de difficultés et notamment d'arrêts maladie d'une partie du personnel. Cette direction affirme que son seul but, c'est de redresser l'entreprise. D'abord, cela ne lui permet pas de ne pas respecter la loi, et ensuite, cette manière de faire, à quelques jours des fêtes de Noël, est particulièrement violente", expose Jean-Charles Puccetti de l'intersyndicale.

Comme si cette suppression de la "prime de Noël" ne suffisait pas, une autre prime - issue des accords d'entreprises - est, elle aussi rognée.

"C'est une prime d'ancienneté qui faisait partie des avantages des salariés de l'entreprise. La nouvelle direction a décidé de la proratiser, c'est-à-dire de l'amputer des jours de congé, ce qui n'est spécifié nulle part dans les accords signés", détaille le représentant syndical.

Certes, la direction de Sap Sur a décidé de dénoncer les accords d'entreprise antérieurs à son arrivée. Mais la loi - encore une fois - accorde un délai de 15 mois pour la négociation des nouveaux accords, délai pendant lequel l'ancien accord continue de s'appliquer.

Un rôle autrefois dévolu à la police

Tout le monde connaît le rôle des agents de sûreté dans les aéroports. Cette corporation a repris une tâche autrefois dévolue à la police. Celle de vérifier que n'entre aucun objet ou produit dangereux à l'intérieur des appareils, que ce soit dans les bagages en soute ou directement dans la cabine, dans un vêtement ou un bagage.

Après les attentats du 11 septembre 2001, le rôle de ces agents a été particulièrement renforcé - y compris sur les avions de lignes intérieurs - afin d'éviter les détournements ou les attentats.

Pour autant, les agents qui effectuent ces contrôles sont correctement rémunérés sans plus.

"Environ 1 800 euros par mois auxquels s'ajoutent les heures de nuit et de férié", confirme-t-on de source syndicale.

Ce qui, au regard de la responsabilité prise et du travail en horaires décalés, n'est pas immérité.

Hier, alors que le préavis de grève avait été lancé, aucune négociation n'avait été entamée.

"La direction nous dit qu'elle attend la négociation de ses tarifs avec la CCI", informe Jean-Charles Puccetti.

Pas de quoi faire baisser la colère des agents qui considèrent que la loi doit être appliquée, dans leur entreprise comme partout.

En attendant, les passagers qui devront passer par Campo dell'Oro pour se rendre sur le Continent à partir du jeudi 8 décembre devront s'armer de patience.

 

Source : https://www.corsematin.com/articles/aeroport-dajaccio-preavis-de-greve-des-agents-de-surete-134603