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Actualité

Pourquoi le préfet Alain Gardère, directeur du CNAPS, a-t-il été placé en garde à vue ?

Le préfet Alain Gardère, directeur du Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps), a été placé en garde à vue ce mardi 19 janvier 2016, dans le cadre d'une information judiciaire ouverte le 23 septembre, notamment pour abus de biens sociaux, trafic d'influence, corruption et prise illégale d'intérêts.

Le préfet Alain Gardère a passé la nuit du 19 au 20 janvier 2016, en garde à vue dans les locaux de la police des polices. Sa garde à vue a été prolongée mercredi matin. Le directeur du Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS), l'organisme administratif qui chapeaute toutes les entreprises de sécurité, a été arrêté le 19 janvier à 6 heures du matin, en même temps que quatre de ses proches. Il est soupçonné de corruption et de trafic d'influence.

Un homme influent.

L’enquête a été ouverte en septembre dernier dans la plus grande discrétion, car ce préfet a de très bons réseaux au ministère de l'Intérieur. Alain Gardère a longtemps travaillé place Beauvau, comme directeur de cabinet du patron de la police nationale et comme directeur adjoint du ministre Claude Guéant. En 2011, pour le récompenser de sa fidélité, Nicolas Sarkozy l'a nommé préfet délégué à la sécurité à Marseille, puis aux aéroports de Roissy et du Bourget.

Maintenu en fonction par Manuel Valls

Maintenu en fonction par Manuel Valls, il avait été à l’origine du déclenchement, fin 2012, de l’affaire de la BAC-Nord de Marseille, qui s’est ensuite largement dégonflée. Il a ensuite occupé les fonctions de préfet délégué à la sécurité des plateformes aéroportuaires de Roissy et du Bourget, avant de rejoindre un proche de M. Sarkozy comme de M. Valls, Alain Bauer, au Cnaps. M. Bauer est le président du Cnaps, un organisme chargé, notamment, de délivrer des agréments aux entreprises de sécurité privée. En tant que directeur, M. Gardère est chargé de l’administration interne et n’a aucun rôle dans l’attribution des agréments.

Selon une source judiciaire, l’enquête viserait néanmoins « des services rendus dans le cadre des activités de M. Gardère au Cnaps » ainsi que des faits plus anciens. Les quatre autres personnes actuellement en garde à vue seraient des proches du préfet, « à titre professionnel et à titre personnel », dont son directeur de cabinet, un commandant de police.

Des cadeaux en échange de services rendus ?

C'est peut-être là que tout a basculé, au contact des grosses entreprises, des prestataires de service de la plateforme aéroportuaire ou des sociétés de sécurité privée qui avaient absolument besoin de son agrément. En 2015, quand le préfet Gardère a été nommé directeur de l'organisme administratif qui contrôle tout le secteur de la sécurité privé, des rumeurs ont commencé à circuler sur des services qu'il aurait pu rendre dans le cadre de ses fonctions en échanges de cadeaux, comme des billets d'avions en première classe sur une prestigieuse compagnie du Golfe.

Ces rumeurs étaient suffisamment étayées pour qu'un juge d'instruction soit chargé d'enquêter sur ces soupçons de corruption et de trafic d'influence. Selon les informations d’Europe 1, le PDG de l’une des plus grosses sociétés de Roissy est également en garde à vue.

Sources :

http://www.europe1.fr/

http://www.lemonde.fr/