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Actualité

Martinique : des agents de sécurité tapent du poing.

Travail dissimulé, tarifs non conformes à la convention collective..., ils attirent l'attention sur leur situation, restée inchangée malgré la grève de 2008.

Les agents de sécurité seront mis à contribution durant les jours gras pour faire en sorte que tout se passe dans les meilleures conditions. Mais tout n'est pas rose pour ceux qu'on appelle à tort les vigiles. Les organisations affiliées à la CDMT représentant les six plus grosses sociétés de gardiennage en nombre de salariés tirent la sonnette d'alarme pour dénoncer le désordre existant dans la profession. Ils en rendent responsables l'État, chargé de faire respecter la réglementation, et les collectivités, qui ne donnent pas forcément l'exemple. Il y a un bon côté de la médaille. Aujourd'hui on ne réclame plus seulement le casier judiciaire pour recruter mais aussi les diplômes correspondant à l'activité : le CQP (certificat de qualification professionnelle) ou les SSIAP 1, 2 ou 3 (service de sécurité incendie et d'assistance à personnes).

Et il y a aussi le revers de la médaille, avec un système d'attribution des cartes professionnelles par l'État, ce qui fait que les services dédiés sont engorgés. Il en résulte que les employés se retrouvent sans le précieux sésame au moment du renouvellement et ils sont mis en congé sans solde dans l'intervalle.

Anarchie dans l'application des prix, embauche d'agents non déclarés... Les patrons en prennent pour leur grade. Les syndicats prennent l'exemple de la Guadeloupe, où les tarifs sont plafonnés. En Martinique, certaines entreprises, en pratiquant des prix au-dessus du marché, font une concurrence déloyale. Pourtant, après la grève d'avril 2008, la profession avait obtenu une prime mensuelle de 14 1 euros et dans la foulée la promesse d'une table ronde. « Mais à peine la signature faite elle a été dénoncée », rappelle Philippe Pierre-Charles, le leader de la CDMT qui accuse le patronat d'avoir « cassé la dynamique » du calendrier de négociations. Depuis cette fin des discussions, rien n'a été fait. Aujourd'hui, les agents de sécurité reviennent à la charge. Le syndicat est prêt à faire revenir l'État à la table des négociations avec les employeurs.

IL A DIT Michel Gouacide, Pro-Sécurité : Nous serons tous gagnants

« Nous nous retrouvons avec un salaire qui ne suit pas l'évolution du coût de la vie. C'est la conséquence de la petite guéguerre entre les patrons et les donneurs d'ordre qui ne permet pas d'avoir un revenu décent.

Etant donné qu'il n'y a pas de réglementation, rien n'est respecté à ce niveau-là, malgré le protocole de 2008, qui je le souligne au passage, avait été respecté au départ. Comme il n'y a pas eu de suivi, ils ont décidé de faire n'importe quoi. Ce qui fait que nous nous retrouvons dans la situation de départ. Le carnaval approche et il y a un bon nombre d'agents qui ne sont pas déclarés. Ce n'est peut-être pas de leur faute. Il n'y a pas de problème aujourd'hui mais on ne sait pas ce qui peut se passer demain. On nous demande beaucoup de choses en amont (diplômes, tenues, etc.), mais il n'y a rien derrière. Ce n'est pas une guerre contre les patrons. Eux comme nous, seront gagnants. »

Source :

http://www.martinique.franceantilles.fr/