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Actualité

Focus sur L'état d'urgence des ADS, la réalité de nos métiers…

Depuis les derniers attentats de Paris, les entreprises de sécurité privée sont massivement sollicitées pour des missions de surveillance en renfort à l’entrée des magasins, bâtiments institutionnels ou lieux culturels. Pour répondre à cette demande, les syndicats patronaux avancent avec des solutions inacceptables. Alors que le malaise est grandissant dans notre branche et à quelques mois de l’Euro 2016, nous n’avons jamais été aussi mal payés et autant exposés.

Un chiffre d’affaire des entreprises de sécu en hausse

La forte demande actuelle est une aubaine pour les syndicats de patrons qui veulent imposer coute que coute davantage de souplesse sociale, plus de flexibilité et diminuer le temps de formation des agents… pourtant le chiffre d'affaires des entreprises de sécurité a bondi de 16% en dix ans (5,7 milliards d'euros en 2014).

 

Un métier payé un job : Des Professionnels en dessous du Smic

La rémunération de base fixée par notre convention collective est de 1439,30 € brut pour le coefficient 120 d’un agent de sécurité qualifié soit 9.49 € brut de l’heure. Le Smic lui, vient de passer à 9,67 € au 1er janvier 2016. Des vacations de quelques heures seulement…

A partir de 6 heures, l'employeur doit payer une prime de panier de 3,48 € et des frais de déplacement. Quant aux heures de nuit, elles ne sont majorées que de 10%, même majoration pour le travail le dimanche.

 

Cumul des CDI et sous-traitance

Pour survivre, beaucoup d’agents cumulent souvent plusieurs CDI. Les temps de travail explosent, alors que le plafond autorisé est de 12h par jour et 48h par semaine.

La part des auto-entrepreneurs dans le métier a aussi explosé depuis cinq ans: ils sont plus de 6400 représentant 63% des entreprises du secteur. Conséquence : sous-traitance et pratique de tarifs très bas.

 

Un mépris total des missions définissant les métiers de notre branche

On voit des SSIAP faire des missions de filtrage, alors que notre convention précise bien qu’il ne doit jamais être distrait de ses fonctions spécifiques liés à la sécurité incendie et à l’assistance à personnes. De plus la règlementation des agents doublement qualifiés (sécurité privée / sécurité incendie) est très claire et a été rappelée par le ministre de l’intérieur dans une circulaire le 12 août 2015.

On impose n’importe quoi aux ADS : fouille des coffres de voitures, à corps ou de sacs alors que la fouille est assimilée au régime juridique des perquisitions… En aucun cas un agent de sécurité ne peut la pratiquer.

 

Pour l’opinion publique, on est des « Vigiles »

Pourtant un « vigile » ça n’existe pas dans nos métiers de la sécurité. Ce mot est trop souvent utilisé pour décrire la fonction d’ADS. C’est révélateur de l’image que nous renvoyons au public ainsi que du travail qu’il reste à faire pour mieux faire connaitre nos métiers de la sécurité…

 

Un module « sensibilisation et prévention du terrorisme » dans la formation.

Pour exercer il faut au moins un CQP APS aujourd’hui, 140 heures de formation pour apprendre à connaître des règles de droit et de déontologie, à observer les comportements, à gérer les conflits, à porter les premiers secours. Le CNAPS a émis dernièrement la recommandation de rajouter un module « sensibilisation et prévention du terrorisme ». Les syndicats patronaux eux, ont formulé une demande auprès des pouvoirs publics pour ramener ce CQP à 77 heures…

 

Pressions économiques des donneurs d’ordre

Les clients, privés ou acheteurs publics (1/4 du marché), regardent seulement le chiffre en bas à droite des appels d’offre. Les marchés en sécurité, gérés par des services achats, sont obtenus par rapport au prix le moins disant et non plus sur des critères de qualités, de sérieux et de compétences.

 

Le SNEPS-CFTC plus que jamais mobilisé

Suite à la dénonciation des métiers repères, le SNEPS-CFTC va faire une contre-proposition aux accords présentés par l’USP et le SNES. Nous sommes présents  aux commissions de formation, à l’observatoire des métiers, en branche. Nous combattons le terme « vigile » en envoyant une lettre aux médias qui l’utilisent. Le travail sera encore long et fastidieux en 2016 mais nous serons là et nous pèserons. Le SNEPS-CFTC avec et pour les salariés !